Le solitaire
 

Il funambule sur l'avenue des oubliés,
Il observe la lune se lamenter
Chaque soir, le même rendez-vous:
Un bonheur disparût, le cri des loups

Des milliers de nuages crient sa douleur,
Les larmes célestes tonnent de peur
Le soleil s'effrite sur la mer,
La nuit larmoie ses tristes lumières
Un éclair agonique lui brise le coeur,
La foudre se saisit de son malheur

Vide d'amour, libéré de haine,
Il n'est plus qu'ombre vaine

Errant sur les plages de son âme,
Il découvre sa véritable flamme
L'enfer gruge sa charpente
Et le saoul de chaleur envoûtante

L'océan de sa foi est asséché,
La mort est venue l'épouser...


Le solitaire © Kitera (2001-2005) Tous droits réservés.