PARTIE XVI : La Fin de l'Happy End
Une
agréable
promenade en forêt
pour conclure ce
week-end peu banal.
Tristesse et joie
mêlées
à la fois.
Ce n'est qu'un au revoir.
Je me prépare
à retrouver
la civilisation
d'ici quelques
heures... la métropole
parisienne, baignant
dans sa pollution
infernale.
Ici, la nature
paradisiaque me
fuit peu à
peu, insensiblement,
comme un poisson
visqueux entre
les doigts.
Nous mangeons une dernière fois ensemble. Idyle est contente de me voir manger le repas qu'elle a préparé elle-même : je sais pas quoi mélangé à quelque chose de cuit.
La radio régionale, en fond sonore, nous apprend qu'un ours a réintégré sa cage au Cirque Bip.
Le temps passe
si vite. On l'a
pas eu pour aller
en boîte.
Le chronomètre
de l'existence
ne mesure non
pas les minutes
qui passent, mais
le nombre de souvenirs
que nous gardons
des meilleurs
moments.
Pour ma part,
mon chronomètre
a tourné
drôlement
vite durant ce
week-end de quatre
jours.
Bon. C'est pas le tout de vouloir éterniser certaines secondes de sa vie, mais j'ai au moins quatre heures de route à faire et il est 21h00.
Juste avant d'entrer
dans la voiture,
Idyle et moi nous
nous regardons,
sans mot dire.
Et, pour la dernière
fois, on a...
...
Déjà
7 km de fait,
la brume est de
nouveau là
ce soir, c'est
même pire
que la veille.
Je roule comme
un "Allez
y" au volant
d'une "Faire
à rire".
Soudain, deux
yeux traqueurs
apparaissent devant
moi ! Un animal
sur la route.
Gros coup de frein
qui abîme
mes pneus.
Mais ?? On dirait
l'ours d'hier
soir !
Un grognement
à en faire
frémir
les morts ébranle
les vitres de
mon véhicule.
Un frisson me
parcourt l'échine.
Puis, telle une
panthère
pas rose du tout,
il disparaît
dans les profondeurs
obscures et insondables
de la forêt...
Fin