Le chemin sinueux de la vie

Une splendide épée suspendue
Aux tréfonds de mon esprit
Devant ces immenses treillis
Je fixe le fond de la rue

Mon cœur ne sait plus espérer
Il veut seulement tout renier
Une audace qui saurait être exacte
Qui demande plus qu’un simple acte

Une peine qui se vautrait
Bien sage au-delà des nuages
Puis tout pour gâcher le paysage
Une pluie qui se déchaînait

Des fouets s’implantant dans mes flancs
Qui semblaient être dignes d’un géant
Une douleur si aride et hautaine
Dieu que je ne connaissais guère cette haine

Mon souffle se faisait plus court
À quoi bon continuer de se mentir
La vie n’est pas composée que d’amour
Des gestes qui poussent à mourir

Une insomnie latente qui cherche à vivre
Une lumière qui essaie de survivre
Dans ces ombres d’ébène pourtant
Il en est difficile d’aspirer à autant

Mon âme se perd à solliciter la joie
Fait-elle vraiment partie de moi?
En ces instants si cruels
Je doute que la vie soit si belle

De lourds chagrins accumulés
Soutiennent mon estomac noué
Comme une main qui me serre la gorge
J’ai l’impression que tout ce mal en moi se forge

Une pente abrupte qui s’étend devant moi
Des chemins sinueux qui demeurent derrière
Une envie pressante de se cacher sous terre
Comme souvent je l’ai fait autrefois 

Une détresse qui me pousse à vouloir tout quitter
Qui plus d’une fois m’a apporté mille souffrances
Autrement je ne souhaite que leur délivrance
Qui ainsi pourra m’aider à vouloir encore avancer

Un silence si désuet et tardif
Qu’il en devient presque maladif
Une situation précoce et malencontreuse
Qu’on l’aurait bien définie monstrueuse

Mon esprit s’attendait à être bien nanti
Ce n’est guère comme cela que marche la vie
Ne nous fions pas au destin pour tout construire
C’est à nous devant les obstacles de ne point fuir


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