Il y a eu
bien des fois
Où tu aurais préféré être roi
Pour avoir de grands pouvoirs
Et des autres exiger le devoir
La vie
serait moins difficile
On doit sans cesse se battre
Admirant ce fameux chef de file
Qu’on voudrait parfois abattre
Il n’y a
rien de pire
Qu’entendre ces affreux rires
Ceux-là mêmes de ta race
Provenant de la grande place
Ces
trahisons de gens semblables
Te font ignorer les douces fables
Tu détruis ainsi tous tes rêves
Car c’est là que t’a apporté ta trêve
J’en suis
vraiment désolée
Je pensais que tu t’en étais éloigné
Pauvres pensées dérisoires
Je te croirais mon miroir
Sache que
je voudrais te sauver
Et de ces charges te libérer
Mon désir en est tel
Que j’en oublie être mortelle
Impensable
l’être toutefois
Je n’ai guère de pouvoirs divins
Mais mon âme a fait le choix
De poursuivre avec toi le chemin
Mes songes
m’ont appris la vérité
Sur ces regards qui nous fusillent
Ce monde demeurera toujours sans pitié
Quitte à ressembler à un vaste asile
Ces gens
ne valent pas plus que toi
Bien que fermement tu le croies
Tu devrais cesser de les envier
Éventuellement veulent-ils se tuer
Rien ne
dit que tu sois moindre
Ne viens surtout pas le feindre
J’ai jadis douté de mon esprit
Il n’est pourtant pas maudit
N’aies
surtout pas crainte
Je t’aiderai si tu plonges
Ce n’est pas une feinte
Je saurai t’écouter
J’ai
appris à étudier les nuages
Toujours ils se dispersent
Comme les graves tristesses
Qui nous font parfois succomber
J’ai vécu
ces atroces journées
Où tu espères encore te quitter
Mais plus maintenant je ne m’oublie
Car j’ai fini par aimer cette vie
Rêve d'une existence autre © Voiceofcloud
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