Les chaînes obscures

Je n’ai pas su savourer ces moments magiques
Qui avaient osé entrer dans mon univers tragique
Ces lumières qui tapissaient les murs de mon obscurité
M’ont fait peur et je m’en étais donc éloignées

Je n’étais pas habituée de voir des étoiles
Mon cœur s’était toujours caché derrière une voile
Loin de tous les anges que ce monde comportait
Je m’étais damnée à oublier tout ce qui respirait

 Lors de ton arrivée dans ma vie torturée
Je n’ai pas voulu croire que tu serais un bien
Tu ne pouvais pas être mon doux destin
Et je ne pouvais pas être ta charmante fée

J’étais craintive à l’idée de t’aimer
Je reniais une partie de mes croyances
Qui m’avaient souvent poussée à ignorer
Tout ce qui aurait pu m’apporter souffrances

Malgré ces peurs je m’étais approchée de toi
Petit être tout aussi perdu que moi
Dans ce monde défraîchi de toute harmonie
Où des regards perdurent dans l’infini

En oubliant les démons qui tiraient mes chaînes
J’ai pu aborder de façon directe ton âme 
Tu voulais me secourir de ces ombres d’ébène
Mais tu étais aussi à travers ces flammes

Pour un moment ils nous ont laissé nous admirer
Ils ont voulu que nous continuions de nous rapprocher
Pour que nous en venions à passionnément nous aimer
Et cruellement ils nous ont sauvagement séparés

Avec de lourds rires démoniaques et sadiques
Ils ont de nouveau tiré sur nos chaînes de fer
Elles nous ont ramenés directement en enfer
Et nous ont rappelés nos vies dramatiques

Les chaînes nous ont brûlé la peau
Qui se meurtrissait de ces grandes douleurs
Mais ce mal n’était rien à comparer
Ce qui se passait dans notre cœur

J’ai pleuré en te voyant me quitter comme cela
J’ai tellement prié pour de nouveau être dans tes bras
J’ai dû encore une fois recouvrir mes espoirs de draps
Je sais bien que plus jamais tu ne seras là

En te sachant si près de moi
Sans pouvant te toucher toutefois
Mon esprit s’embrouille d’absurdités
Et je vois des milliers de morbidités
 

Je maudis la vie
De nous torturer ainsi
Je ne vois pas pourquoi elle prend ce droit
Elle ne nous donne même pas le choix

Parfois je voudrais que la Faux
Vienne dans la nuit me chercher
Pour qu’enfin je sois libérée
Et que je puisse enfin respirer

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