Les
araignées mâchouillent les os
De mon corps empiété sous les roches
Inerte sous cette montagne de pierres
Je ne désire que me relever de terre
Mon
esprit s’embrouille de ces incantations
Que de modestes gens chantent autour de moi
Je ne connais pas leurs grandes intentions
Mais il ne sert à rien de savoir des choses bien des fois
Telle
une illustre lumière venant me secourir
Je me perds sous cette panoplie d’étoiles dansant à mes côtés
Puis soudain, je me mets maladroitement à courir
Et je pleure avec d’énormes douleurs lorsque je comprends rêver
La
fièvre me gagne plus le temps passe
Des ombres fébriles me retirent mon cœur
J’entends des rires démoniaques qui se tassent
Loin de moi, savourant délicieusement ma peur
Je
ne comprends plus le présent
Je ne veux plus rien maintenant
Il n’y a rien qui m’est offert
Rien sauf un billet pour l’enfer
Mon
souffle devient comprimé par ces misères
Avez-vous idée combien j’ai déjà souffert?
Ma vie ressemble à un tourbillon de noirceur
D’où s’est toujours sauvé le bonheur
Je
ne souhaite pas pour faire pitié
Je désire seulement que vous compreniez
Pourquoi ai-je tant de difficulté à espérer
Et à vouloir toujours tout recommencer
Les
anges se trompent sur ma vie
Ils n’ont pas compris que je suis punie
Ils n’ont jamais cessé de croire aux miracles
Mais mon âme est très
loin de l’oracle
Je
suis condamnée à rester dans ces lointaines forêts
Il ne vaut rien que de se raconter de cruels mensonges
Je sais bien que mon existence ne sera jamais un merveilleux songe
Dans mes souffrances délirantes je saurai qu’il perdura une brûlante
plaie
Sous
ces arbres meurtris que mes yeux peuvent encore distinguer
Personne n’a encore tenté de me sauver
Je suis bien consciente qu’il n’y aura personne qui viendra
Et que c’est à moi de supprimer de sur moi ces énormes poids
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